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françois hollande - Page 4

  • Hollande et les ambassadeurs ou les sophismes du « rayonnement »…

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Labévière, cueilli sur le site des Observateurs et consacré à la politique diplomatique de François Hollande. Ancien rédacteur en chef à Radio France internationale et à la Télévision suisse romande, Richard Labévière est spécialiste des relations internationales et des questions de défense.

     

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    Hollande et les ambassadeurs ou les sophismes du « rayonnement »…

    Le 25 août dernier, François Hollande a ouvert la 22ème conférence des ambassadeurs. Chaque année à même époque, ce rendez-vous traditionnel marque la rentrée de la diplomatie française et donne l’occasion au président de la République de développer sa vision de l’état du monde et de fixer ses priorités.

    Sans surprise, François Hollande s’est d’abord conformé aux contraintes de calendrier en appelant les diplomates français à une totale mobilisation en vue de la prochaine réunion sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre prochain. Son deuxième objet était tout aussi attendu : « la planète n’est pas seulement menacée par le réchauffement climatique, elle est confrontée à un terrorisme qui n’a jamais atteint ce niveau de barbarie, ni cette gravité depuis des décennies ». Escortant les reconfigurations du monde depuis la fin de l’empire romain, la notion de « barbarie » est-elle la plus appropriée pour qualifier et comprendre les dernières mutations de la menace terroriste ? Et, rappelant que la France avait été elle-même frappée en janvier dernier et encore tout récemment, le Président s’est félicité d’une réaction de « sang froid » ayant suscité une « solidarité internationale exceptionnelle, parce que la France représente pour le monde entier la liberté ». 

    Chacun se souvient, en effet, de la marche républicaine du 11 janvier 2015, qui s’est déroulée en l’absence du secrétaire d’Etat américain John Kerry mais où plastronnaient, au premier rang et au coude-à-coude avec le Président, Benyamin Netanyahou et le premier ministre turc Ahmet Davutoglu notamment, tous deux bien connus pour leur défense continue de la démocratie et des droits humains… Quant à la représentation universelle de la liberté, on pourrait demander à Georges Ibrahim Abdallah, entre autres, ce qu’il en pense !

    Cela dit, François Hollande prévient que « nous devons nous préparer à d’autres assauts et donc nous protéger… » Comme ses homologues occidentaux qui parlent de terrorisme, il évite soigneusement de remonter aux causes, se cantonnant à la description d’effets largement connus : « Dae’ch est le plus grand danger. Cette organisation contrôle un vaste territoire, en Syrie, en Irak, dispose de ressources importantes liées à des trafics de toutes sortes, à des ramifications sur l’ensemble du globe. Cette organisation enrôle, endoctrine, encadre pour tuer à une plus grande échelle. Les Musulmans sont ses premières victimes en Irak, en Syrie, au Koweït, en Lybie, mais les minorités sont systématiquement pourchassées et martyrisées ».

    Suit une analyse sidérante, reprenant tous les poncifs et les erreurs d’une posture inaugurée sous Nicolas Sarkozy par la fermeture de l’ambassade de France en mars 2012 à Damas : « en Syrie, le monde a mis beaucoup de temps à réagir, trop de temps. A l’été 2012 la France avait donné l’alerte, et s’était d’ailleurs, dès le départ, déclarée en soutien de l’opposition syrienne. J’étais même le premier à la considérer comme la seule représentante légitime du peuple syrien. Un an plus tard, nous étions prêts à punir un régime qui avait utilisé, il n’y avait aucun doute là-dessus, des armes chimiques contre sa population. L’inaction de la communauté internationale, après qu’une ligne rouge a été délibérément franchie, a coûté cher, très cher ; Dae’ch, qui n’existait pas alors sous cette forme en Syrie, s’est installé et Bachar al-Assad a continué à massacrer son peuple ».

    Premier mirage : celui d’une « opposition syrienne » représentée à Paris par quelques Happy Few francophones rêvant tous de devenir ministres grâce à l’appui des Frères musulmans syriens financés par le Qatar. Deuxième illusion : considérer une bande de bras cassés et d’idéologues opportunistes comme « seule représentante légitime du peuple syrien » était aller un peu vite en une besogne rappelant furieusement les bévues commises avec le CNT (conseil national de transition libyen), dont on a pu très vite apprécier la modération et le respect inné des valeurs démocratiques. Troisième curiosité : François Hollande prêt à « punir » le régime de Damas ! Punir  avant de surveiller? Mais comment surveiller, puisque l’ambassade fermée, les anges gardiens de nos services spéciaux ne mettaient plus un pied en Syrie, dépendant exclusivement des sources du renseignement américain, turc et saoudien pour « établir » que l’affreux dictateur avait fait usage, et lui seul, d’armements chimiques. Ce dernier point constitue l’erreur factuelle la plus flagrante, démolie définitivement par nombre d’experts internationaux. Enfin, et il faut le répéter ici,  Bachar al-Assad était loin d’être le seul à « massacrer » : il était confronté dès l’été 2012 à une véritable guerre civilo-régionale dans laquelle la France s’était engagée comme juge et partie prenante aux côtés de groupes armés « laïcs et modérés » comme l’Armée syrienne libre, antichambre de Jabhat al-Nosra, c'est-à-dire Al-Qaïda en Syrie, dont des représentants étaient reçus à l’Assemblée nationale… Ainsi avons-nous basculé de la « politique arabe » du Général de Gaulle et de François Mitterrand à une « politique sunnite de la France », multipliant par dix, ce faisant, nos ventes d’armes aux ploutocraties pétrolières du Golfe !

    Après un tel enchaînement de contre-vérités, le Président se demande que faire ? Réponse tout aussi affligeante : « nous devons réduire les emprises terroristes sans préserver Assad, car les deux ont partie liée, et en même temps il nous faut chercher une transition politique en Syrie, c’est une nécessité. Le Conseil de sécurité l’a reconnu en adoptant la semaine dernière une déclaration, c’était la première depuis deux ans. Elle va dans la bonne direction et c’est un pas important. La Russie s’y est associée, et un dialogue peut donc être engagé. Il faut en fixer les conditions. La première, c’est la neutralisation de Bachar al-Assad, la seconde c’est d’offrir des garanties solides à toutes les forces de l’opposition modérée, notamment sunnite et kurde et de préserver les structures étatiques et l’unité de la Syrie. Enfin, la dernière condition, sans doute celle qui sera décisive, c’est de mêler toutes les parties prenantes à la solution. Je pense aux pays du Golfe. Je pense aussi à l’Iran. Je pense à la Turquie, qui doit s’impliquer dans la lutte contre Dae’ch, et engager, ou plutôt reprendre, le dialogue avec les Kurdes. J’appelle sur cette grande question, qui a eu un rôle important ces derniers mois, à une prise de conscience générale. »

    La fable qui consiste à établir une symétrie entre le régime syrien et Dae’ch en les considérant comme des « ennemis complémentaires », les deux faces d’un même processus, et surtout en osant attribuer l’émergence de l’organisation « Etat islamique » au seul Bachar al-Assad, insulte l’intelligence de tous les experts de cette région, même ceux du Quai d’Orsay dont les notes sont jetées avant d’être lues... Ceux-ci savent pourtant pourquoi et comment l’administration Obama, les services saoudiens et turcs, avec la complicité de leurs supplétifs européens, ont fabriqué Dae’ch, espérant ainsi tourner la page d’une Qaïda qui menaçait de récupérer les « révoltes » arabes : rappelons qu’à l’époque Washington cherchait à mettre en place les Frères musulmans dans la plupart des capitales de la région. Dans les années 80, les mêmes avaient inventé Ben Laden pour lutter contre l’armée soviétique en Afghanistan, sans pour autant assurer le service après vente de ce Frankenstein qui finirait par se retourner contre ses créateurs !

    Quant à la dernière résolution du Conseil de sécurité dont se félicite le Président parce qu’elle a été aussi approuvée par les Russes, elle instaure différents groupes de travail, chargés de réactiver les propositions de Genève I et II en vue d’une négociation politique. A ce propos, le représentant spécial de l’ONU Staffan de Mistura a rappelé à plusieurs reprises que « Bachar al-Assad fait partie, de fait, de la solution… » A aucun moment, cette résolution ne propose « la neutralisation de Bachar » comme le prétend François Hollande, qui nous ressert son « opposition modérée », cette opposition qui n’existe pas ! Quant à la protection des minorités, dimension incompressible de la crise syrienne, c’est encore plus fort de café : le Président français se tourne vers l’Arabie saoudite qui finance l’islamisme radical depuis plus de trente ans et vers une Turquie qui massacre allègrement des Kurdes pourtant engagés en première ligne contre les fêlés de Dae’ch… Aujourd’hui seulement, il est contraint d’associer un Iran revenu dans le concert des nations après l’accord de Vienne sur le nucléaire (14 juillet dernier) ; accord contre lequel Laurent Fabius s’est battu jusqu’au bout en se faisant le petit télégraphiste des intérêts israéliens ! La « prise de conscience générale » à laquelle nous invite François Hollande rejoint le concert des névroses de la plupart de ses partenaires internationaux.

    Après les mièvreries humanistes obligées à propos d’un terrorisme « qui nous concerne tous », le Président nous dit le plus sérieusement du monde que « l’intervention militaire en Libye était nécessaire… » ! Là encore, méprisant toute logique de causes à effets, il se livre à un long développement sur « des crises migratoires qui ont atteint un niveau qui n’a pas d’équivalent depuis la fin de la Seconde guerre mondiale », appelant ses partenaires européens à « une répartition équitable des réfugiés ». Les rédacteurs de ce discours évitent soigneusement toute espèce de lien entre « l’intervention militaire nécessaire », et l’implosion d’une Libye désormais livrée aux seigneurs de la guerre, aux factions jihadistes et autres officines mafieuses, organisatrices de ces meurtrières migrations du désespoir. Citant une dizaine de fois, sur tous ces sujets, la chancelière allemande Angela Merkel, François Hollande se garde de la plus petite ambition politique, qui permettrait –et ce serait bien le moins-, d’associer l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue arabe, afin d’évaluer sérieusement les mécanismes d’aide au développement et de coopération avec l’ensemble des pays concernés par ces migrations.

    Concernant le dossier palestinien, le Président nous ressert la même soupe qui renvoie les « extrêmes dos à dos », comme s’il y avait une symétrie entre la résistance palestinienne et l’occupation et la colonisation israéliennes. Et il souligne une nouvelle fois la « relation de grande confiance » établie avec l’Arabie saoudite et tous les Etats du Conseil de coopération du Golfe.

    Quant à l’Ukraine : retour à Madame Merkel « avec laquelle nous avons tout fait pour éviter que ne dégénère la crise ». Le Président concède que ce dossier a des effets délétères sur le plan politique : « les relations entre la Russie et l’Europe sont gelées, au plan économique, avec des sanctions qui ont des conséquences pour les Russes, mais aussi pour les Européens. Nous le voyons bien en matière agricole et sur le plan humanitaire, avec une situation qui ne cesse de se dégrader ». Il ajoute que « la France veut néanmoins maintenir un dialogue sincère avec la Russie, voulant agir en toute indépendance ». Et pour bien appuyer l’affirmation de cette « indépendance », il explique qu’il était parfaitement légitime de suspendre la livraison des BPC (porte-hélicoptères de projection et de commandement) de type Mistral à la Russie, alors qu’on multipliait les ventes de Rafale, de frégates et de missiles à l’Arabie saoudite et autres paradis démocratiques !

    Passons sur la fiction d’une Union européenne monétaire renforcée par la crise grecque, avant la chute qui exhorte nos Excellences : « nous sommes encore une des rares nations au monde capable de donner une direction, de prendre des initiatives, d’engager des processus, d’éviter parfois le pire et de trouver des solutions. Notre pays a vocation à assurer son rayonnement, mais aussi ses intérêts économiques et sa sécurité. C’est parce que nous sommes conscients de nos responsabilités que nous devons encore travailler pour assurer le rayonnement de la France ». La conscience, encore ! Quant au rayonnement, qui renvoie à la « brillance » plutôt qu’à la vérité et à l’action, le vieux Platon dit que les sophistes en abusent pour égarer la jeunesse…

    Richard Labévière (Les Observateurs, 2 septembre 2015)

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  • Espionnage américain: une indignation française à géométrie variable...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Migault, cueilli sur le site de l'agence d'information russe Sputnik et consacré à l'espionnage des présidents de la République français par la NSA...

    Philippe Migault est directeur de recherche à l'Institut de Relations Internationales et stratégiques (IRIS).

     

     

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    Espionnage US: une indignation française à géométrie variable

    La révélation de la mise sous écoute de trois Présidents de la République française, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, fait scandale en France. Pourtant, n'en doutons pas, la colère élyséenne sera sans lendemains.

    Evidemment François Hollande a fait un geste fort en convoquant ce matin le Conseil de Défense. Cette instance ne se réunit habituellement que dans des circonstances particulièrement graves: attentats, opération des armées françaises à l'étranger… Mais les déclarations des autorités françaises, qui condamnent des « faits inacceptables entre alliés », ne doivent pas faire illusion. Il n'y aura pas même de brouille franco-américaine.

    D'une part parce que nous sommes sans aucune illusion vis-à-vis de nos « alliés ». En 2012 déjà, la France a demandé des comptes à la NSA américaine, soupçonnée d'avoir infiltré les ordinateurs de l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. La DGSE et l'Anssi (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Informations) avaient demandé à la NSA de s'expliquer. Celle-ci avait nié ses responsabilités sans convaincre personne.

    D'autre part, parce que nous sommes mal placés pour donner des leçons. Que s'imagine-t-on? Que les services français sont exemplaires? Ils recrutent la fine fleur des mathématiciens et des spécialistes en cryptologie: ce personnel d'exception n'est pas là à des fins strictement défensives. Les capacités d'écoute françaises sont connues et reconnues par tous les services de renseignement dans le monde et sont un sujet légitime de fierté pour la France.

    Par ailleurs, comme le déclarait ce matin François Heisbourg, Conseiller au Président de la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), semblant trouver la situation parfaitement banale, les Américains pratiquent ces écoutes tout simplement parce qu'ils en ont les capacités et qu'ils interceptent donc toutes les communications téléphoniques ou informatiques qui ne font pas l'objet d'une protection de très haut niveau.

    Mais c'est là, dans le ton employé par François Heisbourg, que le bât blesse: en résumé, oui les Américains nous espionnent, nous sommes au courant, pas de quoi fouetter un chat… Si M. Heisbourg, en tant que spécialiste des questions stratégiques, a parfaitement raison sur le fond, sa réaction un tantinet fataliste est révélatrice d'un état d'esprit largement répandu en France: l'indignation à géométrie variable. Ces Français, qui acceptent quasiment comme une évidence l'espionnage des Américains, hurleraient à la mort s'ils découvraient que la Russie en fait le dixième.

    Libération, Mediapart, qui ont révélé les écoutes de la NSA visant les Présidents français, ont publié des articles sur les « réseaux Poutine en France ». Au terme d'une enquête bâclée, Libération a titré en octobre dernier sur le « Tsar système », joyeux inventaire à la Prévert dans lequel l'auteur de ces lignes était nommément mis en cause parmi les supposés agents stipendiés du Kremlin en France.

    Libération, dans la foulée de sa Une sur les écoutes de la NSA va-t-il maintenant mener une enquête portant sur les réseaux américains en France? Va-t-il évoquer les relais parisiens des think-tanks américains néoconservateurs, Hudson Institute et autres? Va-t-il demander aux services de contre-espionnage français qui sont les plus actifs en France entre les agents de renseignement russes et Américains? Va-t-il faire le point avec les spécialistes de la cyberguerre sur les attaques ou les tentatives de pénétration visant des entreprises stratégiques et des administrations françaises, lesquelles sont loin de d'être majoritairement russes et chinoises comme on se l'imagine fréquemment? Va-t-il dresser la liste des experts, journalistes, hommes politiques, leaders d'opinion qui, méthodiquement, relaient l'influence américaine et clouent au pilori médiatique tous ceux qui ne sont pas Atlantistes forcenés ni fervents partisans du TTIP? Va-t-il dresser la liste des titres de presse français qui comptent parmi leurs actionnaires des Américains? Quant à Mediapart, dont on ne peut que louer la pugnacité, va-t-il à présent faire le point sur les raisons pour lesquelles nous acceptons sans trop sourciller l'espionnage américain, sur les agents d'influence à l'œuvre dans les formations politiques, l'administration, les entreprises, les différents centres de réflexion?

    Non, sans doute. On n'enquête que sur ce qui est caché. Or cette mainmise de l'Amérique sur la France est de notoriété publique. L'ultime acte d'indépendance de la France a été de refuser de suivre les Américains en Irak en 2003, les spécialistes sérieux étant parfaitement conscients à l'époque que l'excuse des armes de destruction massive relevait de la manipulation. Nous sommes depuis rentrés dans le rang, « dans le troupeau Occident » comme le résumait récemment Régis Debray. Notre retour au sein du haut commandement intégré de l'OTAN sous l'égide de Nicolas Sarkozy, notre résignation face aux sanctions américaines visant BNP-Paribas, notre obéissance à Washington dans le cadre du dossier Mistral, démontrent que la domination américaine n'est pas subie, mais voulue par les principaux dirigeants politiques français. L'accès de colère de François Hollande et de son gouvernement sera considéré à cette aune par les Américains. Le simple mouvement d'humeur d'un vassal qui ne veut pas se déconsidérer vis-à-vis de son opinion publique.
     
    Philippe Migault (Sputnik, 24 juin 2015)


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  • Vladimir Poutine n'est pas gentil...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 2 juin 2015 et consacrée aux mesures de rétorsions prises par la Russie en réponse à la politique de sanction menée par l'Union européenne et les Etats-Unis à son encontre...

    Décidément, " le monde, il n'est pas gentil " , comme dirait François Hollande...

     


    "Liste noire" du Kremlin : "Le pire pour un... par rtl-fr

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  • Les snipers de la semaine... (106)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur RussEurope, Jacques Sapir exécute froidement Hollande en dressant le bilan des trois premières années de son quinquennat...

    Trois ans

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    - sur Novopress, Vincent Revel rafale les bobos, « prédateurs aux paroles de miel »...

    Les bobos

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  • "François Hollande aurait dû aller à Moscou plutôt qu'à La Havane"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 12 mai 2015 et consacrée à l'absence de François Hollande et des autres dirigeants européens aux commémorations du 9 mai à Moscou...

     


    "François Hollande aurait dû aller à Moscou... par rtl-fr

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  • Une marche des lemmings ?...

    Les éditions Ixelles viennent de publier un essai de Serge Federbusch intitulé La marche des lemmings. Magistrat administratif, Serge Federbusch collabore à Atlantico et est également l'auteur de L’Enfumeur (Ixelles, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ? (Ixelles, 2014).

     

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    " Arrêt sur images : le rassemblement du 11 janvier, dont la presse et le gouvernement nous ont dit qu'il était le plus important jamais enregistré, n'était-il pas finalement la plus belle opération de manipulation-récupération depuis une bonne décennie en France ?
    Rarement manipulation politique n'a connu une telle intensité. Au nom de l' « unité nationale » et de la « liberté d'expression », le Président est parvenu à faire descendre dans la rue 3,7 millions de Français.
    La réaction de troupeau grégaire face au loup a évacué toutes les questions légitimes. La gauche n'avait pas eu l'occasion de défiler dans Paris depuis 2012, elle a sauté sur cette opportunité. C'était comme une revanche après les rassemblements de la Manif pour tous. Mais l'unanimisme n'empêche pas la réflexion.
    D'abord, les responsabilités immédiates de François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont été diluées dans l'émotion nationale. Rappelons, parmi dix exemples, qu'une semaine plus tôt le Premier ministre déclarait que le pays était en alerte maximum d'attentat terroriste. Charlie Hebdo était la cible n°1 et n'était gardé par personne ou presque !
    Ensuite, l'étrange cavale des tueurs qui ont pu tranquillement sortir de Paris, après une fusillade de quinze minutes. Cette défaillance policière extravagante, quoique passée sous silence, a alimenté les soupçons irrationnels d'action des services secrets. De même, la démission depuis des décennies, accentuée par les socialistes, devant le néo-fondamentalisme musulman qui est l'humus du terrorisme car il ne tolère pas les critiques contre l'islam.
    Sommet d'imposture : le cortège des chefs d'État et de gouvernement où les ennemis de la liberté étaient nombreux et dont les images étaient truquées car ils défilaient loin du peuple, dans une portion de rue complètement vidée de ses habitants. Le service de com était omniprésent à la manœuvre.
    Service après-vente : l' « esprit du 11 janvier » pour tenter de ramener le vote petit bourgeois de gauche vers le PS. L'objectif de François Hollande est d'affaiblir ses concurrents à gauche juste ce qu'il faut pour survivre à l'échéance des départementales et régionales. L'élection partielle dans le Doubs montre qu'il n'a peut-être pas tort. L'UMP est décontenancée.
    Sur le fond, il s'agit d'une réaction de panique des petits blancs face à l'intégrisme musulman qui se traduit par une victoire de ce dernier. Aussi bien Charlie que la presse et la plupart des politiciens ont peur de dénoncer la cause du mal, les reculs face aux intégristes sur la question du voile et de la laïcité, l'économie de trafic dans les banlieues, l'islam comme « nouvelle religion des pauvres et des esclaves » (autrefois ce fut le christianisme).
    Le 11 janvier, ce fut une marche des lemmings, ces petits mammifères qui se serrent les épaules et vont se suicider du haut des falaises. "

     

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